02/08/2022

La marionnette et son début

L'origine des marionnettes

A l'origine des âges, l'humanité a cherché son double, son identité en dessinant de subtils motifs dans la roche d'habitats rudimentaires. Ces dessins premiers tags de l'humanité, représentant silhouettes d'animaux et d'humains, gravés depuis des temps immémoriaux, sont parvenus jusqu'à nous révélant le besoin impérieux d'ancêtres en recherche d'alter égo, même fantasmés, tel Narcisse admirant son reflet dans l'eau de la fontaine.

 
Au fil des siècles cette nécessité a perduré et s'est affinée de la représentation rupestre. L'homme a apuré et épuré son style, délaissant un crayon primitif au profit d'outils plus représentatifs.

Les fillettes de ces époques anciennes, éduquées dans la culture de la matrice, de la fonction reproductive, modèle essentiellement tourné vers la  procréation. Ces jouvencelles désirant imiter leurs mères et s'exercer à la pré maternité, réclamèrent des ersatz de bébés à câliner. Les parents voulant accéder aux désirs de leurs enfants créèrent des jouets adaptés à la taille des bambins et les nommèrent poupées. Ces créatures représentaient le statut social de leurs créateurs, vêtues de haillons et taillé dans le bois pour les plus humbles, en porcelaine et parées de brocart pour les plus fortunés.

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 Du texte pour les marionnettes

Ayant quittés le monde de l'enfance et ne pouvant décemment  y retourner sans tomber dans le ridicule, ils trouvères une utilité sociale à ces créatures qu'ils appelèrent marionnettes ou pantins. Des auteurs  mirent dans la bouche de ces innocents, des textes parfois salaces souvent drôles et percutants. Les concepteurs leurs firent dévoiler ce qu'eux même ne pouvaient dire sans encourir de sévères sanctions.

Ces ingénues marionnettes, dont on peut voir un guignol en suivant ce lien, témoins et porte paroles malgré elles des travers de la société, traversèrent courageusement les siècles. Passant de mains en mains au gré des humeurs et des nécessités du moment, elles ne furent jamais cajolées ni dorlotées, ne connurent point la douceur maternelle, mais furent trimballées sans ménagement, sans répit sur des routes sinueuses, cahoteuses.

Nul ne s'enquit de leurs désirs, de leurs souhaits, corvéables à merci elles furent souvent utilisées comme de vulgaires zélotes.

Fort heureusement, petit à petit ,elles sortent de l'ombre et retrouvent leur dignité, leurs marques de noblesse. Et ceci toujours vaillantes et immuables interprètes d'une civilisation un peu plus policée.